Les étoiles du monde de l’illustration brillent de mille feux, mais certaines, par leur discrétion et leur génie, attirent le regard d’une manière singulière. Philippe Petit-Roulet, décédé récemment à l’âge de 70 ans, était l’une de ces étoiles.
Philippe Petit-Roulet : un parcours foisonnant
Né le 21 mars 1953 à Paris, Philippe Petit-Roulet s’est d’abord fait connaître dans L’Echo des Savanes en 1979. Pourtant, sa passion pour le dessin remonte à ses jeunes années. Après avoir perfectionné ses compétences aux Beaux-Arts, il collabore au magazine Zinc. Son talent l’amène ensuite à travailler pour le journal écologique de Pierre Fournier, « La Gueule ouverte », en tant que dessinateur et maquettiste.
Suite à son succès avec L’Echo, il publie un album marquant chez les éditions du Fromage, intitulé « Rien de spécial ». Ses dessins, évoquant ceux de Patrice Leconte et Colman Cohen, impressionnent.
Mais c’est sa collaboration avec Didier Martiny qui cristallise sa renommée. Ensemble, ils enchantent les lecteurs à travers différents magazines comme Charlie Mensuel, Pilote ou encore Métal Hurlant. Leurs œuvres conjointes, telles que « Macumba river » ou « Papa Dindon », deviennent emblématiques.
Une signature unique et appréciée
Philippe Philippe Petit-Roulet se distingue par un trait de dessin simple et léger. Son style, sans agressivité et direct, évoque des atmosphères aériennes. Il capture « la vie comme elle vient ». Ce talent unique attire les annonceurs de Twingo. Ses créations pour ces campagnes publicitaires sont encore gravées dans nos mémoires.
Pourtant, malgré cette reconnaissance, la publicité et l’illustration deviennent son gagne-pain principal. Il égaye la jeunesse avec des albums comme « Les Aventures de Peluchon » et « Humpf et la Smockomobile ».
Le départ de Philippe Petit-Roulet laisse un vide immense dans le monde de l’illustration. Mais son héritage, à travers ses œuvres et sa signature graphique, continue de briller et d’inspirer.