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Bande Dessinée et Intelligence Artificielle : entre enthousiasme et inquiétude

Bande Dessinée et Intelligence Artificielle

L’annonce retentissante de la Bande Dessinée de Tezuka Productions nous a tous interpellés : une suite à Black Jack, entièrement façonnée par l’Intelligence Artificielle (IA). Mais en France, ce vent de modernité s’accompagne d’une tempête de controverses.

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Bande Dessinée et l’IA : une source d’inspiration ou une menace ?

Tout d’abord, quand on pense à l’IA, on imagine ses applications dans le domaine médical ou technologique. Cependant, son arrivée dans l’art, en particulier la Bande Dessinée, est une surprise. De grands noms, tels que Tezuka Productions, explorent ses possibilités, mais, parallèlement, en France, un combat s’intensifie contre ceux qui l’adoptent. Par exemple, le dessinateur Thierry Murat et l’éditeur Locus Solus en sont les premières victimes. Alors, pourquoi une telle résistance ?

Premièrement, il est indéniable que l’IA présente des avantages. Elle permet de produire rapidement et efficacement. C’est ainsi que des applications comme Midjourney, utilisées dans le dessin, attirent des millions d’utilisateurs. On peut désormais imiter des styles d’artistes renommés, tel que Kim Jung-Gi, voire même produire des séquelles à des œuvres iconiques comme Black Jack. Toutefois, cette capacité de l’IA soulève des inquiétudes.

Les craintes face à l’ère numérique

D’une part, beaucoup voient dans cette technologie un risque de « plagiat industriel ». Les applications IA comme Midjourney reproduisent images et textes existants, créant problèmes d’authenticité. Ces reproductions soulèvent également des inquiétudes liées aux droits d’auteur. De ce fait, certains expriment des inquiétudes quant à la noyade des créations originales dans les reproductions IA.

De plus, les IA peuvent générer des œuvres « à la manière de… » des artistes célèbres. Ainsi, le style unique d’un artiste peut être reproduit sans son consentement. Par exemple, des dessins à la Kim Jung-Gi ont été produits peu après sa mort, rendant difficile la distinction entre l’original et la copie. De même, des œuvres posthumes de Osamu Tezuka ont été créées, suscitant la controverse.

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Néanmoins, des écrivains comme Thierry Murat, qui ont adopté l’IA, subissent des résultats. Murat, bien que signé par un grand éditeur, a vu son projet abandonné sous la pression. Les raisons ? La méfiance et la peur de l’IA. Des éditeurs comme Locus Solus sont boycottés pour avoir adopté l’IA.

Face à cette situation, de nombreux auteurs s’insurgent. Ils réclament une réglementation stricte de l’utilisation des IA. Pour eux, ces technologies violent les droits de propriété intellectuelle, nuisent aux artistes humains et dévaluent leurs créations.