Critique de
Le déclic (N&B)
Dur de rester objectif avec les séries de Milo Manara ; je vais faire mon maximum.
Car Manara, avec ses héroïnes à la beauté d’une autre planète et ses histoires d’une intense perversité ont chahuté ma testostérone durant mon adolescence.
Ici, la suggestion est autant efficace que les plans salaces. La mise en scène et le scénario sont aussi très importants dans l’excitation suscitée (la scène du cinéma dans le premier tome est inoubliable) dépassant par-là la pauvreté scénaristique d’un vulgaire film porno.
Les dessins sont superbes, avec une ligne aux déliés subtils et un tramage agréable si particulier à cet auteur.
Personnellement, je trouve le volume trois un peu moins bon.
Les femmes de Manara sont belles, divinement belles et l’innocence qu’elles dégagent naturellement est bien souvent maltraitée, satisfaisant ce petit désir masochiste qui sommeille en nous (les hommes).