Critique de Minus

Avatar leflaneurbreton Par leflaneurbreton, sa note : 3.5 / 5

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Un JH d’environ 25 ans partage une tranche de vie entre ses névroses et son boulot. Minus travaille dans une boite et son boulot lui plaît puisqu’il glande.
Ses hobbies sont mater et se branler devant des films porno, boire et baiser. Il collectionne les poupées sex toy qu’il fait livrer chez son voisin.
Petit à petit on voit le héros sombré dans une dépendance alcoolique et sexuelle qui le plonge dans on ne sait quel abime.

L’histoire commence bien et le personnage me semble assez puant. Le fait que l’on rentre dans son esprit nous montre toute la mesquinerie dont il peut faire preuve vis-à-vis des femmes et de ses collègues de travail. C’est une sorte de looser qui se complet dans son échec. Un peu plus et on aurait du FANTE.
La première moitié de l’album est intéressante puis la descente aux enfers de Minus nous plonge dans un désarroi. Alors que la BD montre une vie tranquille pourquoi tout cela s’accélère t il d’un coup ? Le rythme de la BD semble se modifier, cette impression est appuyée par un dessin empli d’onirisme.
La BD pêche à mon avis par son scénario. Le pire arrive à la fin avec une sorte de happy end, même si l’anti héros lâche un dernier rictus à la dernière planche.

Le dessin est sublime, du noir et blanc sans concession. Le psychédélisme est au rendez vous lors des cuites et orgies auxquelles se livrent Minus.
De très belles planches et de véritables gueules sont présentées. J’aime ce dessin à la Crubs ou à la Burns. Au service du narratif, la BD explose dans sa première moitié par un savant découpage et une mise en page sobre et efficace. C’est du rock’n roll.

Une BD qui sente le sexe, la bière et dont la bande son serait paint it black, ou can’t you hear me knocking des stones ou black betty de Ram Jam

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Minus

Paru le 25 Janvier 2012 chez Drugstore BD (Editeur)

3.8 / 5

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