Ny Tiavina
Sensibles et réceptifs sont certainement les maîtres mots pour décrire Mathieu Sapin et son style artistique. Passionné par l’histoire de personnalités réelles, l’artiste évoque cette fois-ci l’histoire de son beau-père dans sa BD nommé Edgar.
Chaque artiste puise sa son inspiration de différentes sources. Pour Mathieu Sapin, il utilise la réalité comme source sans fin d’histoires passionnantes. L’artiste révèle au grand jour sa passion pour l’autobiographie et le reportage pour en faire des histoires poignantes.
Mathieu Sapin : explorateur de l’intimité publique ?
Mathieu Sapin se distingue par sa capacité à révéler l’intimité des personnalités publiques à travers ses bandes dessinées.
D’abord avec des chefs d’État, comme François Hollande, retraçant sa montée vers l’Élysée jusqu’à l’exercice de ses fonctions. Ensuite, avec Emmanuel Macron, détaillant alors les coulisses du pouvoir selon sa vision et son interprétation.
L’artiste avoue utiliser les informations et histoires réelles comme source pour la création de ses bandes dessinées. Une technique qui le démarque principalement des autres auteurs, avec une approche nettement plus réaliste, mais non moins intéressante.
Une idée narrative qui demande à l’auteur des mois d’immersion sur le terrain et une attention particulière aux détails. Réalité oblique, l’artiste se doit également de comprendre le ressenti des personnages qu’il évoque dans ses livres.
Une lassitude planante ?
La passion de Mathieu Sapin pour les œuvres intimistes pourrait avoir atteint ses limites.
En effet, l’auteur et illustrateur évoque sa lassitude dans ce procédé narratif. Une forme de répétitivité que l’auteur lui-même craint, alors que les ventes sont au beau fixe. Face à cette crainte, l’auteur pourrait éventuellement se renouveler afin de proposer de nouvelles BD et œuvres tranchant avec son style de départ.
Le futur nous dira quelle direction l »auteur prendra. Ce qui est certain, ce que nous n’avons pas fini d’entendre parler de Mathieu Sapin.