Critique de Brögunn 1 : Après la fin
Une nouvelle série d’héroïc-fantasy chez Soleil, ça c’est pas un scoop. Mais un album comme Brögunn mérite largement que l’on s’y intéresse de plus près.
On y retrouve des hommes, des nains et des elfes unis dans l’adversité. Mais le scénario de cette nouvelle série évite le piège classique de la “confrérie de guerriers complémentaires en lutte contre le mal pour sauver le monde libre”. Et pour cause, ici il semblerait qu’il n’y ai plus rien à sauver ! Et cette troupe là ne poursuit rien, elle est belle et bien fuyante. Elle fuit le monde connu après sa débâcle sous les assauts du tyran Yclomedias.
Quel rôle Brögunn, puissant et mystérieux guerrier vivant avec une colonie de faunes dans les monts du grand nord, a-t-il pu jouer dans celle-ci.
Arrêtons-nous un instant sur l’originalité du scénario de ce premier tome intitulé “Après la fin”. Il est vrai qu’après lecture, on est en droit de se demander si on a lu un début, ou une fin. Car c’est bien la fin d’un monde qui ouvre cette série, la fin d’un monde qui appelle le début d’autre chose. Qui, maintenant que plus rien n’est, nous apportera les réponses aux questions soulevées. Un jeu d’écriture habile qui accroche irrémédiablement le lecteur et fait que dés la fermeture de l’album, l’envie d’une suite se fait cruellement sentir !
Graphiquement, Brögunn s’écarte aussi du style des principales productions de chez Soleil. Le dessin est très marqué, plein de personnalité et très agréable. Le trait plutôt fin nous révèle des visages, des caractères forts. Il donne un côté sombre aux ambiances, elles-même renforcées par une mise en couleur harmonieuse et sobre. Une très belle réussite !