Teddy Ted 4 : Le village d'où nul ne revient

Extrait de la préface de Rémy Gallart Après «Le Triangle 9», «Il fait chaud à Wichita» et «Le combat des Géants», voici le quatrième tome de la collection complète de Teddy Ted. Cet album se compose de : «Le village d'où nul ne revient jamais», 63 planches, aventure parue, elle, dans Vaillant, du N° 1059 au N° 1079 (soit du 29/08/1965 au 16/01/1966). «Le lecteur sceptique qui doute de la véracité des récits parfois extraordinaires nés de l'histoire de l'Ouest, aura maintes occasions de hausser les épaules à la lecture de cette aventure que vécut Teddy Ted... Et pourtant cet incrédule aura tort !» Voici l'exergue avec lequel s'ouvre ce récit En professionnel bateleur, Roger Lécureux se prémunit ainsi de toute critique à propos d'une histoire qui, il faut bien l'avouer, semble parfois «tirée par les cheveux». Cependant, le scénariste installe immédiatement son lecteur dans une ambiance intime, celle du départ de Teddy qui, quittant «Le triangle 9», veut s'en aller sur «la longue piste». Les trois premières planches sont un modèle du genre. Tout y est : le zoom qui finit sur un plan américain de Teddy, rédigeant une lettre d'adieu à ses amis, Bronxy et Sancho. Puis le petit matin frisquet, la traversée de Tombstone l'industrieuse et, enfin, la piste suivie par le cow-boy, via une forêt aux arbres touffus. L'osmose est là, parfaite, entre Roger Lécureux, amateur d'ambiance et goûteur de mots, et Gérald Forton, excellant dans le noir et blanc, qui «croque» avec gourmandise, lui, un ruisseau, le cheval «Stormy», un feu de camp ou un visage aux traits torturés... Jamais, peut-être, les deux créateurs ne sont apparus aussi à l'aise dans cet univers de western des années soixante. Grâce aux grands espaces, Roger Lécureux peut développer des histoires complexes qui sont mises en images avec inventivité - et souvent émotion - par Gérald Forton.